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Photo du rédacteurArnaud DIDIER

Hausse du prix de l’énergie : les boulangers manifestent

Face à l’augmentation du prix de l’énergie, des collectifs de boulangers ont appelé à manifester partout en France ce lundi 23 janvier. Leur souhait : “le bouclier tarifaire pour tous”.


Des boulangeries vont rester fermées en France ce lundi 23 janvier. Photo DDM archives, Nedir Debbiche


Les boulangers sont confrontés à des factures d'électricité très importantes. Réunis à Paris, dès 14 heures place de la Nation, ces professionnels manifestent leur mécontentement.


"Depuis la guerre en Ukraine, tout a augmenté. Le fioul d'abord, dont on ne parle pas assez, puis les matières premières et enfin l'énergie", explique Frédéric Roy, fondateur du “Collectif pour la Survie des Boulangeries et de l’Artisannat”, à l'origine de l’appel à manifester.


En Dordogne, une boulangerie a dû fermer à cause de cette hausse, "il faudrait tellement augmenter le prix du pain en magasin qu'au lieu de faire venir les clients, on les aurait fait partir" s'exaspère Philippe, co-gérant.


Pierre et Nathalie, gérants d’une boulangerie, espèrent de cette manifestation une prise de conscience du gouvernement : « On voudrait que les choses bougent, qu’il y ait un coup de main du gouvernement, mais un vrai coup de main, pas un dossier d’aide pour toucher des clopinettes, et qui soit un dossier insurmontable à remplir. Pourquoi pas aussi bloquer des prix, ou arrêter de spéculer en permanence. Qu’on ne suive pas le cours de la bourse pour le prix de la farine, par exemple. ».


Des aides insuffisantes


Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a tout de même tenu à rappeler l’existence de plusieurs aides pour les petites et moyennes entreprises.


“Le cumul des deux aides [l’amortisseur et le guichet, NDLR] pourra aller jusqu’à 40 % de remise”, avait-il insisté à l’issue d’une réunion avec les représentants du secteur de la boulangerie sur l’impact des prix de l’énergie en début d’année .


Pourtant, même si le gouvernement prend en charge une partie des frais, cette aide reste insuffisante selon les Catherine Maillard, boulangère : “Même avec l’aide de l’amortisseur, qui est la seule aide à laquelle j’ai droit, ce n'est pas possible. C’est un faible pourcentage qui va être remisé sur une facture qui a été multipliée par cinq”. Cette gérante explique que sa facture est passée de 3 000 euros en 2022 à 15 000 euros en 2023.


Des personnes issus d’autres professions appellent également à une baisse des coûts de l’énergie comme en témoigne Yolande qui gère un pressing dans le sud de la France : “De 100 € le Mégawattheure nous sommes passé à 650 € le Mégawattheure. Donc de 4000 € à l’année je vais passer à 23 000 € hors-taxe. Ce n’est plus gérable”. De la même façon, les aides déjà existantes du gouvernement ne lui seront pas de grande aide : “J’aurais à peu près 4 000 € d’aides, sur les 20 000 € de surplus. Ce n’est pas assez”, poursuit-elle.



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