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Photo du rédacteurThéo LAROCHE

Deux ténors du barreau de Paris accusés de “complicité de tentative d'escroquerie au jugement”

Deux avocats expérimentés sont au tribunal correctionnel ce lundi 23 janvier, cette fois sur le banc des accusés. Des faits de "complicité de tentative d'escroquerie au jugement" leur sont reprochés.

Les deux avocats Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban. (Geoffroy van der Hasselt. Pierre Verdy/AFP)


Des avocats ténors en procès, pour se défendre eux-même. Joseph Cohen-Sabban, 45 ans de carrière et Xavier Nogueras sont accusés d’avoir aidé Robert Dawes, narcotrafiquant britannique, à manipuler les juges lors de son procès en 2018. Ils auraient produit de faux documents devant une cour d'assises. Pour une fois, l’avocat devra s’en payer un pour répondre de "complicité de tentative d'escroquerie au jugement" et de "violation du secret professionnel".


Concernant l’affaire, Robert Dawes aurait importé 1,3 tonne de cocaïne en provenance de Caracas. Ses avocats, Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban, se font fournir une ordonnance par un proche de l’accusé, signé par un juge espagnol et attestant de l’illégalité de l’écoute téléphonique où Robert Dawes reconnaît sa culpabilité. Mais lors de l’audience, l’avocate générale qui a contacté la justice espagnole déclare que les documents sont faux. Les deux avocats assurent ne jamais l’avoir su avant.


Les avocats qui seront chargés de les défendre plaideront la bonne foi, dans la lignée de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal qui statue : “aucun élément ne permet d'établir avec certitude que les avocats savaient que le document qu'ils ont produit avait été falsifié”.

"J'espère que leur innocence sera clamée haut et fort"

Très respecté dans le milieu, Xavier Nogueras et Joseph Cohen-Sabban sont soutenus par d’autres ténors et confrères des barreaux, comme Me Violleau, collaboratrice de Joseph Cohen Sabban au moment des faits : "Il est extrêmement respecté des magistrats, il donnait des cours à l'École nationale de la magistrature, et au sein de son cabinet, il nous inculquait dès le départ le respect des règles. Lorsqu'on voit les moyens qui ont été déployés, quand ils sont venus perquisitionner les cabinets des uns et des autres, quand on voit le traitement réservé à certains avocats par l'autorité policière et une part de l'autorité judiciaire, on se demande quel sera l'avenir de nos métiers. C'est pour cela que j'espère que leur innocence sera clamée haut et fort."



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