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Photo du rédacteurJean REMOND

Au Burkina-Faso, le sentiment “anti-français” prend une nouvelle forme

Après de nombreuses manifestations exigeant le départ des forces armées françaises du Burkina-Faso, le ministre des Affaires étrangères donne une échéance. Les troupes de l'hexagone quitteront les lieux “d’ici un mois”.


Les voix se sont élevées contre la présence française à Ouagadougou, le 20 janvier. Crédit : Le Monde.


Alors que des manifestations ont fait trembler la capitale du Burkina-Faso, vendredi 20 janvier, le gouvernement français a dû prendre une décision. C’est ainsi que le ministère des Affaires Étrangères a annoncé le départ des troupes françaisesd’ici un mois”.


Un fort sentiment “anti-français”


Parmi les revendications, les manifestants exigent le départ de l’ambassadeur de France au Burkina-Faso, Luc Hallade. Il était aussi demandé la fermeture de la base de l’armée française à Kamboinsin, où sont stationnées 400 forces spéciales. Sur les pancartes des manifestants, des slogans tels que “France dégage” côtoyaient d'autres “Armée française, dégage de chez nous”.


Épicentre du djihadisme


Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre dernier après un coup d'État, les relations avec la France sont des plus tendues. Cette prise de pouvoir par la force est la deuxième en huit mois. Des manifestants avaient déjà attaqué l'ambassade de France durant le putsch de septembre dernier.


Depuis 2015, le Burkina-Faso est un épicentre du djihadisme. Des groupes liés à Al-Qaïda et à L’État Islamique y sont installés. Les attaques ont fait des milliers de morts dans le pays, alimentant par la même occasion le sentiment “anti-français”, dont la présence au Burkina-Faso semble peu utile aux yeux de la population. Depuis quelques mois, les autorités de Ouagadougou laissent ainsi planer le doute d’un rapprochement avec Moscou. Certains y voient le risque d’une implantation de la milice Wagner sur le sol burkinabé.


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