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Photo du rédacteurJean REMOND

Niger : des déchets radioactifs à l’air libre, héritage du nucléaire français

Selon la Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité (Criirad), la gestion des déchets radioactifs d’une mine d’uranium menace la biodiversité et les nappes phréatiques qui alimentent la ville d’Arlit, au Niger.


La mine d’uranium d’Arlit, exploitée en 2005 par l’entreprise française Areva (France Info)


Un paysage désolé, des roches à perte de vue et vingt millions de tonnes de boue radioactive à l’air libre. Pendant plus de 40 ans, la Cominak, filiale nigériane du groupe français Orano (ex Areva), a exploité une mine d'uranium à Arlit.


Une gestion problématique des déchets nucléaire


Même si le site à fermé ses portes il y a deux ans, les déchets sont restés à leur place, toujours au même endroit, depuis quarante ans. La France mise beaucoup sur la relance du nucléaire. Reste que la gestion des déchets est toujours problématique. L’exemple de cette exploitation est parlant.


Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire au laboratoire de la Criirad, alerte sur la situation dans un podcast sur Youtube. Ces déchets “contiennent des métaux lourds radioactifs dont certains sont très toxiques, par ingestion ou par inhalation. [...] Ce type de déchets, vu leur niveau de radioactivité et leur durée de vie, aurait absolument dû être mis dans des containers étanches”, précise le spécialiste.


La population local en danger


Facteur aggravant, la zone est balayé par des vents violents. Les gazs et la poussière radioactive se répandent donc très rapidement. Les nappes phréatiques ont aussi été contaminées. La population de la ville d’Arlit, non loin de la mine en question, est donc sujette à des risques importants pour la santé.


Consciente du danger que représentent ces déchets, la filiale locale d’Orano a annoncé vouloir recouvrir la boue radioactive d’une couche d’argile et de grès de 2 mètres d’épaisseur. Les travaux devraient débuter “dans quelques semaines et se terminer en 2026”, selon la rédaction de Radio France. Les associations de défense de l'environnement restent sur le qui-vive. Affaire à suivre…


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