La demande de la Suède pour adhérer à l’OTAN est au point mort, à cause de sa relation avec la Turquie. Celle-ci dispose d’un véto pour ratifier ou non toute nouvelle adhésion. Coran brûlé, rendez-vous diplomatiques annulés, les négociations sont au point mort et la tension entre les deux pays est palpable.
Un montage vidéo diffusé début janvier sur Twitter par des militants pro-kurdes hébergés en Suède montrait un mannequin à l'effigie du président turc, pendu. Photo : (HANDOUT / OFFICIAL TWITTER ACCOUNT OF SWEDEN / AFP)
Voilà maintenant près d’un an que la Suède et la Finlande ont officiellement demandé à rejoindre l’OTAN, mesure de protection dans le contexte de la guerre en Ukraine. Des mois plus tard, les deux pays nordiques sont toujours esseulés et vulnérables. La raison ? Le véto de la Turquie qui n’a jamais ratifié la demande.
Le nerf de la brouille entre la Turquie de Recep Tayyip Erdogan et la Suède : des incidents diplomatiques. En bref : la Turquie reproche à la Suède d’héberger des militants pro-kurdes, qu’elle considère comme des terroristes.
Dans le même temps, des nationalistes suédois traitent le président turc de “dictateur” , et ne veulent rien céder à la Turquie, ils ne souhaitent certainement pas extrader 130 pro-kurdes que la Turquie considère comme responsables d’un coup d’État en 2016, exigence d’Erdogan pour faire avancer les négociations. Pire : le 23 janvier dernier, un extrémiste Suédois a brûlé un coran devant l’ambassade turque de Stockholm. Des rendez-vous entre diplomates des deux pays sont régulièrement annulés, signe que les négociations sont bien enlisées.
Retour en vidéo pour comprendre l’imbroglio en trois minutes, avec Théo Laroche.
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