Après quelques jours de flou, les gouvernements allemand et polonais se sont finalement entendus sur la question de la livraison de chars à l’Ukraine.
Char Leopard 2 ( Source : Europe 1)
La question des chars Leopard était de plus en plus brûlante sur les dernières heures du 24 janvier. Alors que la Pologne avait déjà pris la décision d’envoyer les chars à son voisin ukrainien, elle s’est retrouvée bloquée par les lois sur le matériel, qui demandaient l’accord de Berlin. Et le voisin allemand ne voyait pas d’un bon œil cette livraison.
Revirement attendu
C’est le Spiegel qui a finalement annoncé le changement d’avis de Berlin. La vice-présidente du Bundestag, Katrin Göring-Eckardt, s’est montrée soulagée sur Twitter, pour confirmer l’envoi des chars Leopard 2 : « Le Leopard est libéré ! Espérons qu'il puisse maintenant aider rapidement l'Ukraine dans sa lutte contre l'attaque russe ». La confirmation officielle d’Olaf Scholz est attendue dans la journée du 25 janvier.
Au total, plus d’une dizaine d’unités de ces chars lourds seront envoyés à la destination de la Pologne. L’Allemagne, qui était le fournisseur, autorise également la Finlande, qui possède aussi ces chars dans son propre stock, à en envoyer. Le front ukrainien aura donc un appui de taille dans les prochains jours, avec ces blindés.
Durant le temps d’hésitation allemand, les pouvoirs polonais se sont légèrement agacés. Le Premier ministre, Mateusz Morawiecki ne l’a pas caché : « Les Allemands tardent, tergiversent, agissent d'une manière difficile à comprendre ». La décision finale rend la relation russo-allemande très tendue. Le Kremlin, par l’intermédiaire de son porte-parole Dmitri Peskov, explique que « de telles livraisons n'apporteront rien de bon à la relation, ce qui laissera une trace indélébile ».
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